Marie-Flore – Braquage

PREMIER ALBUM.

Label 6&7
Julien Creuzard
julien.creuzard@6et7.fr

Marie-Flore ne ressemble à personne et personne ne ressemble à Marie-Flore. Minois de chat au cœur écorché, regard bleu cristallin et timbre à nulle autre pareil, elle est l’une des rares artistes capables de passer de la folk électrique à une pop teintée d’urbanité, à chaque fois poétique.

Auteure, compositrice, interprète, multi instrumentiste, maniant aussi bien l’organique que l’électronique, Marie-Flore est une amatrice de pop sous toutes ses formes. Elle est d’abord férue de grands classiques : The Velvet Underground, dont elle cultive les même thématiques vénéneuses, Leonard Cohen, sa référence ultime en termes de poésie, Gainsbourg aux jeux de mots sensuels et Christophe, bienveillant mentor avec lequel elle partage la même exigence – tant du point de vue sonore que textuel. Cependant, elle avoue une « addiction » pour le cloud rap façon Damso, Lomepal, mais aussi Dua Lipa et Lana del Rey, esprit belle des nuits oblige. Pas de snobisme, seulement un respect des chansons qui accrochent les tripes. Comme les siennes : « Si ça te passe en 10 jours, c’est qu’j’en valais pas le détour / Qu’on frôle l’erreur de parcours / Moi j’suis poids plume, t’es poids lourd ».

Sensuelle, défiante, ironique, séduisante : littéralement hors du commun, Marie-Flore prend d’assaut nos cœurs, qu’elle va « briser en mille tâches de rousseur », tel qu’elle l’annonce dans « Braquage ». On est prêt à succomber.